Parentalité

Le secret du Terrible two


Le terrible two est-il si terrible ? Je pense que chaque maman ou future maman, et même les non-mamans !, en ont entendu parler tellement c’est une période intense dans la parentalité ! Alors est-ce que tu peux éviter ou améliorer cette phase du terrible two ? Je te dévoile ici mon secret !


Cette période de frustration qui peut durer environ 1 an, de 18 à 24 mois s’accompagne de colères intenses qui peuvent te laisser démuni en tant que parent. Garder ton calme et l’aider à réagir de manière adapter, c’est ça ta mission pendant ce terrible two ! Mais tu peux aussi anticiper ces difficultés en partageant l’organisation de la journée avec ton petit et surtout, en arrêtant toi aussi de dire non. Finalement, le terrible two n’est peut-être pas si terrible. C’est aussi la période de nombreux changements agréables chez ton petit : motricité, langage, éclats de rire, centre d’intérêt.


Le terrible two est associé à une période d’opposition ou d’affirmation très forte de l’enfant entre 18 et 24 mois, qui dit non à tout ce qu’on lui propose. Du choix des vêtements, à une sortie au parc ou à la nourriture, tout y passe. Le jeune enfant change soudainement d’attitude et peut passer du rire à la colère en une fraction de seconde.

Cette étape indispensable pour la construction de ton enfant est vraiment déroutante en tant que parent. Où est passé ton petit ange si calme ? Si tu te sens démunie, rassure-toi, c’est normal et cela va se calmer.

Ton petit bout prend conscience du « je ». Il est une personne à part entière. À travers le jeu, le langage ou encore la marche, il vit une véritable phase de transition. Il a d’un coup un besoin très fort d’autonomie, d’essayer par lui-même pour découvrir ses nouvelles fonctions motrices mais aussi intellectuelles. Il nous voit, veut nous imiter, mais ne réalise pas qu’il n’a pas encore les mêmes capacités. Cela génère beaucoup de frustration pour lui.

C’est comme si tout votre entourage part en randonnée pour une super journée en famille et que toi, tu es en béquille ! Tu serais dég non ? Évidemment, depuis le temps tu as (je te l’espère ! ) appris à ne plus te rouler par terre.

C’est à ce moment de frustration que tout peut basculer ! Apparaissent les pleurs, les cris et la colère, peuvent parfois se transformer en crise de terreur. C’est le seul moyen qu’a trouvé ton loulou pour exprimer sa frustration.

Son cerveau est encore trop immature pour parvenir à contrôler ses émotions et à s’exprimer autrement. Je te rappelle que pendant toute son enfance, ton loulou a un vrai chantier dans le cerveau. Des engins partout, des routes en construction, des routes en démolition, ça n’arrête pas. Des chemins de terre, des nationales, des autoroutes et un tracer qui change en permanence ! Il y a de quoi être un peu perdu.

Tous les enfants imitent les adultes de leur environnement. Aussi, si tu réagis à chaque fois par des cris, de l’énervement ou de l’agressivité, ton loulou continuera à se comporter comme ça lui aussi.

pour t'aider à garder ton calme, imagine ton petit lorsqu'il était bébé

C’est donc important que tu arrives au maximum à garder ton calme. Et ce n’est pas facile, je le sais. Et parfois, tu perdras patience. C’est normal et ok. À ce moment-là, tu pourras t’excuser et expliquer que toi aussi, tu t’es laissé déborder par tes émotions.

Si tu sens la moutarde te monter au nez, tu peux quitter la pièce quelques secondes en prévenant ton petit, et seulement s’il est bien en sécurité. Cela te permettra de crier intérieurement, pense à bien ouvrir la bouche pour libérer ton souffle ! Ou de faire une respiration ventrale profonde si tu es plus adepte de méthode douces.

Si tu ne peux pas sortir, tu peux essayer de visualiser son petit corps lorsqu’il est né. Je ne l’ai pas essayé mais il parait que c’est très efficace pour ressentir plus d’empathie.


Chez ton petit, les émotions sont décuplées. Et c’est très déstabilisant pour lui aussi, pas seulement pour toi. Dès le plus jeune âge, on peut leur faire découvrir leurs émotions, par des étiquettes dessins, puis par des mots.

Prendre en compte son ressenti et accepter qu’il puisse ressentir de la frustration est essentiel. Plus il se sentira compris, plus il créera de nouvelles connexions neuronales lui permettant de gérer ses émotions avec douceur. S’il se sent soutenu et accompagné, il acceptera plus facilement tes propositions pour se décharger sans taper, crier, mordre ou casser ses affaires. Et tu ne cherches pas autre chose, si ?

Je comprends ton désarroi, je suis là, tu es en sécurité. On va t’aider à libérer cette énergie ensemble de façon adaptée. Tu veux aller crier ta colère dans le jardin ?


Car oui, il est important de fixer des limites claires à ton enfant avec fermeté. Mais le punir n’aura aucune efficacité. En plus de se sentir mal et frustré, il se sentira en plus seul et incompris. Il n’a pas la maturité pour ajuster son comportement, pas encore.


Pendant cette phase, ton petit est aussi en train d’affirmer sa personnalité. Accepter ses envies, et qu’il puisse préférer une chose à une autre est important.

S’il adore sa salopette en jean et qu’il veut la porter tous les jours, implique-le dans le lavage de sa dite salopette. « Pour que tu puisses la reporter rapidement, nous devons la laver. Tu m’aides à la mettre dans le panier de linge à laver ? Ou dans la machine ». Il entendra que vous prenez en compte son envie de la porter souvent et que vous l’aider à accéder à cette demande.

Si elle veut grimper sur la table basse, expliquez-lui que vous avez peur et que vous aimeriez trouver un autre endroit plus adapté dans la maison. Partez ensemble en exploration dans la maison pour trouver un endroit adapté, ou mettez un tapis dessous. « Ici c’est dangereux, mais je comprends que tu veuilles être en hauteur. Tu cherches avec moi un endroit haut et sécurisé pour pouvoir grimper ? »


Je l’ai testé moi-même, plus tu expliques à l’avance ce qu’il va se passer, plus ton petit sera cool. De mon côté, c’était la routine du matin qui était difficile. Alors chaque matin, pendant le câlin du réveil, je lui rappelais ce que nous allions faire, étape par étape. Je lui rappelais jusqu’au soir, qui viendrait le chercher à la crèche, et l’organisation du temps du soir jusqu’au coucher.

Oui, ça prend du temps. Mais franchement, ça nous a changé le quotidien ! Je t’invite à tester toi-même et faire ta propre expérience.

Nous avons cette facilité à les transporter partout avec nous, sans forcément leur donner à l’avance le programme. C’est comme si pendant toute la journée, tous les jours, tu devais suivre ton chef dans ses actions sans savoir où vous allez, sans pouvoir questionner, sans comprendre. Je pense que moi la première, j’en aurais vite marre !

Tu peux aussi bien sûr l’impliquer. Par exemple, tu as rendez-vous le soir chez le doc. Il veut faire tout seul, alors propose-lui de mettre dans un petit sac à sa taille de quoi s’occuper calmement pendant l’attente.

As-tu déjà compté combien de fois par jour, tu dis non à ton petit bout ?

Essaie et tu vas être effarée !! On se plaint beaucoup à cette période que non est une réponse systématique, mais nous faisons pareil. Alors comprends bien qu’il n’y a pas que toi qui n’en peux plus d’entendre ça.

Prend un papier et un stylo, et mets-les dans ta poche pour la journée. Fais le compte en fin de journée. Alors, c’est beaucoup hein ?! Tu vas pouvoir commencer un « ni oui ni non » géant ! Jeu qui peut être pratiqué en famille bien sûr !

Tu peux remplacer « non » par:

  • j’y réfléchis
  • peut-être plus tard
  • pour le moment, ce n’est pas possible
  • je ne suis pas disponible pour le moment
  • je préfere faire comme ceci, je trouve cela plus …sécurisant / adapté pour toi

Mon astuce : tu peux t’entraîner dès la grossesse à changer ton vocabulaire ! Moins il entend non, moins il le dira.


À force d’entendre parler de terrible two, on se concentre beaucoup sur les aspects difficiles de cette période.

Mais c’est aussi la période des premiers mots, dont souvent le fameux maman tant attendu. Ton petit développe aussi ses goûts et commence à affirmer ses centres d’intérêts. Si les explosions émotionnelles sont intenses, c’est valable aussi pour la joie et ses éclats de rires extraordinaires. La motricité se développe également à grand pas à cette période.

Alors prête à observer tous les bons côtés de ton loulou à 2 ans ?

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